Santons de Provence
ARTERRA - FILIPPI - FOUQUE - MARCEL CARBONEL
fabriqués selon les règles de l'art
à Aix-en-Provence, Arles et Marseille.
Tous les santons de Provence que nous proposons sur notre site sont garantis fabriqués en Provence dans les règles de l'art.
Il est fréquent que certains s'étonnent du prix d'un santon à l'unité. Voilà pourquoi nous vous rappelons ici les différentes étapes de fabrication d'un santon.
La création:
Tout commence par une idée puis par un travail sérieux et minutieux de recherche et de documentation. Il faut fixer quelles seront les caractéristiques du personnage: son attitude, son costume, ses accessoires, ses outils.
Le premier modèle ou prototype est sculpté dans l’argile à l’aide de différents outils en bois de buis ou métalliques. Ces outils sont très souvent façonnés par le créateur lui même.
A partir de ce premier modèle, on réalise le moule dit "moule mère" en plâtre, qui servira lui-même à fabriquer des moules dits "de tirage". C’est à partir de ces moules de tirage que seront reproduits les sujets. Il faut parfois plusieurs moules pour fabriquer un seul et même sujet. Pensons ici au célèbre "Coup de Mistral" créé par la maison Fouque.
Puis vient l'estampage qui consiste à presser un boudin d’argile entre les matrices du moule de tirage pour prendre l’empreinte du modèle.
Au sortir du moule, le sujet n'est pas considéré comme abouti. Chaque pièce est retravaillée individuellement.
Les santonniers les plus fins vont "détacher" les membres, c’est-à-dire que l’entre-jambe ou entre-pattes pour les animaux sont remodelés par enlèvement de matière.
Les bras, ainsi que les éventuels accessoires (chapeau, panier etc…) sont le plus souvent moulés à part et rapportés par collage à la barbotine (argile presque liquide). Tous les détails de sculpture que le moulage n’aura pu restituer seront alors retravaillés par le modeleur.
Enfin, nous attirons votre attention sur les contreforts qui alourdissent esthétiquement le sujet. Les contreforts sont des artifices (herbe, muret…) situés généralement derrière une jambe, destinés à maintenir debout le sujet au sortir du moule lorsque l’argile est encore fraîche. Certains santonniers les suppriment à cette étape, d'autres les conservent pour s'assurer une meilleure solidité du personnage.
Vient enfin l’ébarbage qui consiste à éliminer les surplus d’argile (coutures) sur le pourtour du sujet, délimitant le plan de joint. Le lavage est l’opération par laquelle, à l’aide d’un pinceau humide le modeleur lisse la surface du sujet et ainsi efface les traces dues aux différentes interventions et à la manipulation du sujet.
Le séchage s’opère a l’air libre pour une durée variable. Avant la cuisson, il est nécessaire que l’argile soit exempte d’humidité, faute de quoi, à partir de 100° l’eau enfermée dans l’argile en passant à l’état gazeux briserait le sujet dans le four.
Puis dans la plupart des cas la cuisson (exception faite de la collection Filippi, tous nos santons sont cuits).
Le processus de cuisson se déroule en deux phases. Tout d’abord, une lente montée en température jusqu’à 960°, après un palier de quelques dizaines de minutes à cette température, il s’ensuit un lent refroidissement afin d’éviter tout choc thermique qui viendrait briser les sujets.
Durant cette opération, l’argile subit une transformation moléculaire et devient terre cuite. Cette terre cuite présente l’avantage par rapport à l’argile simplement séchée, d’avoir de nouvelles propriétés mécaniques, elle devient dure et insoluble, mais n'est plus maléable et devient cassante.
Arrive enfin al dernière étape, celle de la décoration.
Les santons prennent des couleurs. Le soin apporté aux regards est souvent le petit point qui fera la différence.
Certains santonniers utilisent des gouaches qu'ils fabriquent eux-mêmes à partir de pigments naturels, d'autres travaillent à l'acrylique. Mais tous sont attachés à ne négliger aucun détail.
C’est à ce prix que le petit peuple de la crèche, ce petit peuple des santons (le mot santon vient du mot Provencal santoun signifiant petit saint) n’est plus un peuple figé, mais un peuple vivant, un peuple en marche !